Hier, en France, nous commémorions la signature, il y a 106 ans, dans la forêt de Compiègne, de l’Armistice mettant fin à la Première Guerre Mondiale (1914-1918).

La journée du 11 novembre a été instituée par la loi du 24 octobre 1922, « Journée nationale pour la commémoration de la Victoire et de la Paix ».

En 2011, le Président de la République a souhaité que la Nation rende un hommage particulier à tous les soldats tombés, depuis de cetta date, au champ d’honneur.

C’est ainsi que la loi n° 2012-273 du 28 février 2012 a élargi l’objet de cette journée du souvenir.

La journée du 11 novembre est désormais devenue la journée de commémoration de tous « les morts pour la France« .

Partout sur notre territoire, dans les villes et les villages, notre Nation s’incline en hommage à tous les hommes et toutes les femmes, civils ou militaires, tombés dans les conflits, d’hier ou d’aujourd’hui, se remémorant leurs sacrifices, au même titre que ceux des combattants tombés lors des deux grands conflits mondiaux du XXème siècle.

A l’occasion de cette loi, le Bleuet de France, historiquement symbole des jeunes recrues françaises qui arrivaient sur le champ de bataille avec des uniformes bleu horizon, devenu par la suite, insigne créé par deux infirmières de l’Hôpital Militaire des Invalides, s’est imposé comme l’emblème du Devoir de mémoire et de la solidarité nationale.

Porter le Bleuet de France, c’est acter sa reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour le service de la Nation pour nous protéger.

Donner pour le Bleuet de France, c’est donner à l’Office National des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre (ONaCVG).

L’ONaCVG est un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère des Armées, dont la devise est « Aider, reconnaître, transmettre ». Il a pour missions principales de veiller à la mise en œuvre du droit à reconnaissance et à réparation au profit de ses ressortissants. Il est également un acteur important de la promotion de la mémoire combattante.

A travers les dons effectués, nous soutenons les militaires blessés et leurs familles, les veuves et orphelins de guerre et les victimes du terrorisme. Nous les aidons à se reconstruire en donnant à l’ONaCVG qui œuvre pour apporter soutien psychologique, matériel et financier à ces personnels meurtris. 

Rappelons, par ailleurs, que la paternité de ce droit à la reconnaissance et à la réparation revient à Georges Clémenceau qui déclarait le 20 novembre 1917 devant la Chambre des députés : « Ces français que nous fûmes contraints de jeter dans la bataille, ils ont des droits sur nous. »

Deux années plus tard était promulguée la loi du 31 mars 1919, dite « Loi Lugol« , et son décret d’application du 2 septembre 1919 consacrant un véritable droit à la reconnaissance et à la réparation pour les anciens combattants et leurs familles.La législation créée a fait l’objet d’une codification en 1951 par le Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la Guerre.

Ainsi, chaque 11 Novembre, nos pensées vont vers celles et ceux qui se sont engagés, aux disparus, aux blessés dans leur chair ou dans leur âme, à leurs familles ; à celles et ceux qui ont été exposés à la guerre et qui ont été éprouvés à cause d’elle.

Nous sommes tous des sentinelles de la Mémoire.

Sur le même thème, retrouvez notre article à quatre mains « La blessure psychique de guerre : reconnaissance et réparation » co-écrit avec le commandant Fabien Lemaire, ainsi que celui consacré aux droits et à l’indemnisation du militaire blessé.

Crédit photographie : Roman Iv sur Unsplash

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