Selon le Conseil National des Barreaux, la profession d’avocats compte 76.274 avocats et la population se répartie sur 164 barreaux. Pour autant, près de la moitié des avocats est concentrée au barreau de Paris. Les chiffres officiels précisent que le barreau de Paris regroupe à lui seul, plus de 32.000 avocats.
Parmi tous ces chiffres, comment s’y retrouver et choisir son défenseur ? Qu’est-ce qu’un avocat spécialiste ?
Ci-après quelques pistes de réflexion pour guider le justiciable dans sa recherche du « bon avocat ».
1. Un « bon avocat » doit évidemment avoir des qualités intellectuelles
Un avocat est d’abord compétent dans le domaine de ses diplômes et de son activité.
Indépendamment donc de ses compétences humaines et de sa proximité géographique, le choix d’un avocat pour son domaine d’expertise doit être toujours privilégié. Dans ses domaines de compétence, l’avocat dispose en effet d’un véritable savoir-fairequi lui permet de mener une analyse attentive de la problématique de son client. C’est ce savoir-faire qui le distingue véritablement de ses confrères, dans la mesure où l’avocat dispose dans ses domaines spécifiques d’intervention de réflexes qu’il a acquis par l’expérience et qui lui permettent d’orienter plus rapidement et surtout plus avantageusement le traitement de ses dossiers. Un avocat compétent, c’est d’abord en effet un avocat efficace.
En choisissant un avocat pour son expérience, ses diplômes ou ses qualifications spécifiques, le justiciable choisi un avocat qui est capable de la hauteur nécessaire pour être au plus près du dossier. Un avocat compétent, c’est donc un avocat qui n’est pas dans un rapport de complaisance mais dans un rapport de sincérité avec son client. Choisir un avocat pour ses seules qualités humaines ou sa proximité géographique n’est donc pas toujours le meilleur des choix. Car seul un avocat compétent est véritablement en mesure de poser un regard et une appréciation honnêtes sur le dossier de son client.
2. Mais un « bon avocat » doit aussi avoir des qualités humaines
Un justiciable choisit son avocat notamment parce qu’il est en mesure de se montrer disponible et empathique. La relation intuitu personnae qui lie l’avocat et le justiciable est d’autant plus importante que l’avocat exerce dans une relation directe et sans intermédiaire.
L’avocat est, aussi, souvent choisi par le justiciable pour ses qualités d’écoute et d’attention mais aussi parce qu’il fait preuve de psychologie. Il s’agit d’autant de qualités permettant de développer un lien de confiance, qui est fondamental dans l’établissement de la conduite stratégique du dossier et la défense des intérêts de l’intéressé.
Premier interlocuteur juridique de confiance, tenu par sa déontologie et son secret professionnel, l’avocat doit d’abord savoir informer son client sur l’analyse concrète des éléments de son dossier et les risques. Un dossier, ce ne sont pas uniquement des difficultés techniques mais c’est aussi et d’abord des enjeux humains et matériels. Un « bon avocat » n’oublie jamais que derrière chaque dossier ce sont toujours des vies humaines qui sont bousculées.
3. Avocat « spécialiste », « spécialisé », « expert » ou « activité dominante », quelle différence ?
Dans un environnement de plus en plus concurrentiel et devant l’évolution de tous les pans économiques et juridiques de la société, les avocats ne sont plus « généralistes » et choisissent, de plus en plus, de développer un domaine d’activité.
Le terme « spécialiste » ou « spécialisé » relève, en réalité, d’un certificat de spécialisation délivré par le Conseil national des Barreaux. Il est matérialisé par le logo délivré par le Conseil national des Barreaux et utilisé sur les outils de communication de l’avocat titulaire.
Il s’agit d’une reconnaissance, à l’issue d’un examen réunissant un jury composé d’un universitaire, d’un magistrat et de deux avocats titulaires de la spécialisation revendiquée, d’un investissement personnel pour une matière, d’un savoir-faire et de compétences.
Cette spécialisation oblige également le titulaire à une obligation de formation continue dans la matière pour continuer à faire usage de cette mention de spécialisation.
En France, les avocats qui justifient d’une spécialisation sont en réalité très peu nombreux. En 2020, 8.000 mentions de spécialisation seulement avait été délivrées, toutes spécialités confondues[1].
Les avocats se revendiquant comme «spécialistes» sans avoir passé l’examen et s’être vu délivrer le certificat de spécialisation commettent des excès de langage. Ils devraient, en réalité, privilégier les termes « d’activité dominante », un « savoir-faire consacré à une matière » ou « d’expertise ».
A ce jour, il existe 28 domaines de spécialisation et des qualifications spécifiques qui permettent de distinguer les avocats par une compétence particulière reconnue au-delà du simple diplôme d’avocat.
Dans notre cabinet Hannelore Mougin est d’ailleurs, à ce jour (maj.2023), le troisième et dernier avocat au niveau national à avoir obtenu la spécialisation en droit pénal avec la qualification spécifique « droit pénal militaire ». Cette qualification spécifique témoigne de compétences reconnues dans la défense de ces justiciables aux problématiques singulières et à l’environnement juridique propre.
Un avocat docteur en droit, comme Maxime Thiébaut, docteur en droit public, n’est, pour sa part, pas un avocat spécialisé, mais un avocat qui justifie du plus haut grade universitaire attestant d’une expertise théorique acquise dans un domaine précis. Faire le choix d’un avocat justifiant du titre de docteur, c’est donc s’assurer que son conseil maîtrise parfaitement l’aspect technique de son domaine d’intervention.
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Dans notre cabinet, nous avons fait le choix d’allier nos compétences et nos savoir-être complémentaires afin d’apporter une défense « cousue main » à nos clients. Avec des compétences reconnues, notamment en droit pénal, droit militaire et affaires CNAPS, une écoute bienveillante et une disponibilité importante, nous mettons tout en œuvre pour vous aider à traverser les épreuves de la vie et veiller sur vos droits afin que la gestion administrative de votre dossier ne soit plus source de difficulté et affronter, ensemble, les échéances.